Une semaine de randonnée douce dans le Lot : récit d’expérience

Il y a des séjours qui marquent par leur intensité. Et d’autres, par leur simplicité paisible. C’est exactement ce que j’ai vécu lors d’un circuit d’une semaine dans le Lot, en mode randonnée douce et hébergement en gîte. Un itinéraire sans performance, mais avec beaucoup de plaisir, de silence, et de beauté.

Voici le récit de cette parenthèse loin du monde, entre chemins secrets, villages suspendus et plateaux calcaires.


🧭 Jour 1 : arrivée à Saint-Cirq-Lapopie, coup de cœur immédiat

Je commence mon voyage à Saint-Cirq-Lapopie, perché au-dessus de la rivière Lot. Classé parmi les plus beaux villages de France, ce hameau médiéval est une œuvre d’art vivante.

Je m’installe dans un petit gîte à flanc de falaise. Vieille pierre, terrasse ombragée, pas de réseau mobile. Le ton est donné : ici, on ralentit.


🥾 Jour 2 : Bouziès et le chemin de halage sculpté

Randonnée matinale jusqu’à Bouziès, en longeant le Lot par un chemin taillé dans la roche, qui longe la falaise sur 5 km. Le sentier est facile, mais hypnotisant. La pierre semble respirer avec la rivière. Je marche seul, croise deux pêcheurs… et c’est tout.

Pause pique-nique sous un vieux platane. Je pense à rien. Et c’est très bien comme ça.


🌄 Jour 3 : plateau du Causse et calme absolu

Je monte vers les plateaux calcaires, les Causses du Quercy. Moins touristique, plus minéral, plus silencieux. La lumière est différente ici. Je suis les traces du GR46, croise des dolmens, des murets de pierre sèche, des moutons.

Nuit dans un gîte rural à Limogne-en-Quercy, tenu par un couple d’artisans. On dîne ensemble autour d’une soupe maison et d’un fromage de chèvre local.


🧑‍🌾 Jour 4 : marchés et rencontres

Jour de repos (relatif). Je profite du marché local de Cajarc pour refaire le plein : pain au levain, noix, tomates, vin rouge. L’après-midi est consacrée à une visite spontanée d’un atelier de poterie.

Le soir, je retrouve un sentier qui mène à une ancienne voie romaine. Je m’assois dans les herbes hautes. Personne autour. Juste un milan noir dans le ciel et des pensées paisibles.


🥾 Jour 5 : vers le Célé, la vallée discrète

Direction la vallée du Célé, plus sauvage que le Lot. Moins de villages, plus de falaises, de grottes, de mystère. Je suis un petit sentier longeant la rivière, parfois encaissé, parfois à découvert.

Je dors ce soir dans un gîte d’étape à Marcilhac-sur-Célé, dans une ancienne grange reconvertie. On est trois randonneurs autour de la même table. Échange d’itinéraires, de silence et de bouteilles.


🎒 Ce que j’ai retenu

  • Que ralentir, c’est possible. Et c’est précieux.
  • Qu’on peut marcher 15 km par jour sans jamais se presser.
  • Qu’un gîte n’est pas juste un lit : c’est parfois un foyer, un partage, une histoire.
  • Que le Lot est une terre d’eau, de pierre et d’âme.
  • Qu’on peut voyager profondément… sans aller loin.

✨ Et après ?

Je suis reparti avec un carnet rempli de noms, d’odeurs et de silences. Ce voyage m’a appris à m’écouter marcher, et à m’émerveiller des choses simples. Une semaine dans le Lot, c’est peu. Et en même temps, c’était tout ce qu’il me fallait.